Les adjectifs aigu et chronique sont couramment associés à la douleur.
Au sens strict, le terme chronique est avant tout appliqué à une maladie, celle-ci durant dans le temps (généralement plus de 6 mois), les éventuels soins ne permettant pas d’évoluer de façon rapide vers une guérison. Dans le langage courant, on parle de douleurs chroniques lorsque celles-ci ont tendance à revenir périodiquement, et ce parfois malgré un traitement médical.
Le terme aigu n’est généralement pas utilisé à bon escient par le grand public. Pour beaucoup, il désigne une douleur intense, alors que par contraste avec chronique, il s’agit de symptômes ponctuels, évoluant rapidement avec ou sans traitement médical, sans notion d’intensité.
Et pour le dos ?
Les maux de dos d’origine mécanique engendrent d’abord des douleurs aiguës causées par l’étirement de ligaments (syndrome postural). Une hernie discale (saillie d’un noyau intervertébral hors de son disque), associée ou non à une sciatique, provoque également des douleurs que l’on peut qualifier d’aiguës.
En l’absence de soins adaptés qui entretiennent la santé des ligaments (qui, rappelons-le, sont les garants de la souplesse des articulations), une évolution vers la chronicité est possible. Des ligaments cicatrisés constamment mis en stress peuvent engendrer des gênes ou des raideurs récurrentes qu’il est difficile, à ce stade, de supprimer définitivement.
Dans quels cas la méthode McKenzie peut-elle aider ?
La méthode McKenzie offre des solutions ou pistes thérapeutiques (synthétisées dans des livres disponibles ici) pour tous les maux de dos d’origine mécanique, qu’ils soient aigus ou chroniques. Cependant, pour ces derniers, une guérison totale – absence de douleurs et recouvrement de la souplesse pré-pathologie – n’est pas toujours envisageable, mais une amélioration est toujours possible. Et quand on souffre du dos, toute amélioration est la bienvenue !
Bien entendu, plus les problèmes sont identifiés et « travaillés » tôt, plus ladite amélioration sera rapide et probante, avec une diminution de l’intensité et de la fréquence de survenue des douleurs, ainsi que la sensation de retrouver plus de liberté dans les mouvements.
Concrètement, dans le cas d’un mal de dos provoqué par une hernie discale, l’enjeu est de favoriser une bonne cicatrisation des ligaments qui retiennent le noyau, afin d’éviter le syndrome de dysfonction et les douleurs chroniques associées, que nous avons évoquées plus haut et dans un article dédié sur cette page : https://methode-mckenzie.fr/2016/11/16/comprendre-soigner-mal-de-dos-lombalgie
Les douleurs aiguës résultant d’un simple étirement ligamentaire disparaissent généralement avec une correction de la posture avec un coussin lombaire, et en ménageant son dos lors des efforts qui mettent sous tension le rachis lombaire.